Nos Pairs-Aidants Humanitaires (PAH)
Biographies en cours
Par ordre alphabétique
La pair-aidance, un maillon de la chaîne dans le parcours de rétablissement du travailleur humanitaire
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CoCreate Humanity (CCH) a le plaisir de vous présenter son équipe de pair-aidance actuelle. La pair-aidance humanitaire ne s'improvise pas. Elle doit être encadrée et supervisée et le principe de rétablissement est la condition sine qua non pour soutenir un pair humanitaire bénéficiaire.
Afin d'aller plus loin dans la professionnalisation de la pair-aidance humanitaire, et afin de faire émerger officiellement le métier de pair-aidant humanitaire (PAH), CoCreate Humanity formera toute son équipe en Suisse du 12 au 15 novembre 2024 avec Sylvain Goujard ("Premiers secours psychologiques et formation de formateurs à la pair-aidance humanitaire").
Sarah Verrier a été admise à la 6ème promotion 2024-2025 du Diplôme Universitaire de pair-aidance en santé mentale et neurodéveloppement du Centre Ressource Réhabilitation (CRR) et l'Université Claude Bernard Lyon 1, en France.
La supervision de l'équipe des PAH est assurée par des psychologues en séance individuelle et en séance collective. Les superviseurs de l'équipe sont Abdoulaye Mounkeila, Genny Dalsasso, Ieva Prapuolenyte-Nizaraly et Sabine Grégoire.
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L'accès aux PAH de l'association est gratuit et sur rendez-vous par email : info@cocreatehumanity.org
CCH travaille avec un large réseau de professionnels de la santé mentale et des professionnels dans les soins holistiques. Les pairs bénéficiaires peuvent ainsi poursuivre ou avoir un suivi parallèle selon leurs besoins individuels et personnels.
Abdoulaye Mounkeila
Psychologue avec près de huit ans d'expérience, Abdoulaye a fait de l'accès aux soins de santé mentale et du soutien psychosocial son cheval de bataille au sein des organisations humanitaires. Sa mission est de trouver des solutions innovantes, accessibles et de qualité pour soulager la souffrance humaine, que ce soit celle des bénéficiaires des programmes et projets ou celle des travailleurs humanitaires, dans les contextes de crises humanitaires, en particulier au Sahel.
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Ce défi l'a conduit à œuvrer au Niger et au Mali aux côtés d'ONG nationales et internationales telles que Première Urgence Internationale, Handicap International - Humanité & Inclusion, Save the Children International, la Croix-Rouge française, COOPI, Search For Common Ground, ainsi que Le Pélican, où il a travaillé sur la guidance parentale pour des parents atteints de déficiences mentales. Son travail l’a amené à intervenir auprès de diverses populations : communautés hôtes, personnes déplacées, réfugiés, migrants, travailleurs du sexe, populations touchées par les conflits armés, victimes de violences sexuelles et de trafics, ainsi que rapatriés.
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Passionné par la préservation et la protection de l’environnement, Abdoulaye est également membre fondateur de l'ONG nigérienne "Environnement Action et Développement Durable". En dehors de ses responsabilités professionnelles, il se passionne pour la marche sportive et consacre une partie de son temps libre au bénévolat, où il trouve un équilibre personnel qui enrichit sa vie et alimente son engagement en faveur du bien-être mental.
Anne-Sophie Porche
Grâce à plus de 20 années d’expériences professionnelles en Coopération et Solidarité internationales à des postes stratégiques en France et à l’étranger, Anne-Sophie a encadré, formé et accompagné des équipes multiculturelles, pluridisciplinaires, francophones et anglophones.
Ses fonctions de senior management au sein du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des agences des Nations Unies (UNICEF & PAM) et d’ ONGs (Médecins du Monde, Action Contre la Faim et Humanité &Inclusion) lui ont permis d’effectuer ses missions en France, en Haïti,Mauritanie, Rwanda, Soudan/Darfour, République Centrafricaine, Éthiopie, Somalie, Kenya, Union des Comores, Kirghizistan, Myanmar et Arménie.
Anne-Sophie a coordonné des programmes d'urgence, post urgence et développement en matière de Santé Publique et communautaire aux niveaux des structures de soins nationales, des populations en précarité en France et à l’étranger et des camps de déplacés, tout en assurant ses responsabilités de représentation et de plaidoyer auprès des instances gouvernementales et internationales.Elle a été formée aux techniques de soutien psychologique utilisées par le Comité International de la Croix-Rouge.En tant que bénévole, elle a été membre de la cellule de soutien psychologique d'Action contre la Faim à Paris pour accompagner les expatriés de retour de missions et agir en cas d'incident de sécurité sur les missions.Pour assurer son poste de Coordinatrice du Cluster Nutrition au sein de l'UNICEF pour la Somalie, elle a obtenu le certificat des Nations Unies SSAFE, « Safe and Secure Approach to the Field Environment » après deux semaines d'immersion dans un camp militaire kenyan.
Toujours dans un désir de perfectionner ses compétences générales et techniques pour transmettre,accompagner et conseiller, Anne-Sophie a suivi des formations certifiantes comme « Conception de programme de formation et animation de groupes en formation professionnelle », « Leadership et management interculturel-COF », « Thérapie de la Reconsolidation–Fondements et Pratique » et sur« Fatigue de compassion – Trauma vicariant ».Anne-Sophie a toujours eu à cœur de veiller aux bien-être du personnel humanitaire qu’il soit salarié,volontaire ou bénévole en se concentrant sur la préservation de leur intégrité mentale et physique à travers les cultures et sur la gestion du stress et de la fatigue de compassion par l’écoute, le partage,l’entraide, la bienveillance, avec pour adage : « le mot Humain s’inscrit dans le mot humanitaire »Aussi, rejoindre l’équipe CCH a représenté une opportunité de contribuer au bien-être du personnel humanitaires en s’associant à ses actions tournées vers la pair-aidance et le rétablissement en santé mentale.
Cela s’est concrétisé en 2023 en assurant le rôle de Pair aidante humanitaire bénévole.Anne-Sophie est diplômée en Relations Internationales, spécialisée en Diplomatie et Stratégie de Défense, en Géopolitique internationale et en Santé Publique-Management des Services et Actions en Santé Publique des Universités de Paris.
Brigitte Louison
Après avoir obtenu un diplôme de travailleur social et une licence en psychologie clinique, Brigitte a rapidement orienté ses choix professionnels vers la solidarité internationale et l'humanitaire. Suite à sa formation en logistique au centre Bioforce, elle a décidé de se spécialiser davantage en suivant des formations en coordination de projets humanitaires, également avec Bioforce.
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Brigitte a consacré une dizaine d'années à travailler sur le terrain dans le secteur de la solidarité internationale, s'investissant dans des projets variés tels que la formation et l'insertion professionnelle (AFVP - Burkina Faso), la prise en charge et le suivi de personnes séropositives (Centre Muraz - Burkina Faso), l'accueil et le suivi de migrants (Caritas - Maroc), ainsi que le suivi des détenus (CICR - Madagascar).
Après avoir accompagné les apprenants et diplômés du centre de formation Bioforce dans leurs projets professionnels et leur carrière pendant plus de 15 ans, Brigitte se lance aujourd'hui dans une nouvelle étape de sa vie professionnelle. Elle se consacre désormais au coaching individuel, collectif ou d'équipe, à la formation, ainsi qu'à l'accompagnement des transitions professionnelles, notamment à travers des bilans de compétences et des parcours IKIGAI.
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Ce qui anime Brigitte, c'est la possibilité de contribuer, à travers l'accompagnement, la formation et le coaching, au renforcement des capacités de chaque membre d'une équipe pour les aider à travailler ensemble vers l'atteinte d'un objectif commun. Elle œuvre à une meilleure connaissance de soi pour favoriser une posture professionnelle et managériale à la fois porteuse de sens, authentique, et génératrice de succès et de joie, tant pour soi-même que pour chaque membre de l'équipe.
Etsamanga Caroline Piers
Enfant, elle éprouve un besoin profond de sens, de délicatesse, de cohérence, de liberté, et de joie. Douée d'une grande sensibilité, elle a longtemps perçu cette qualité comme un fardeau, se retrouvant souvent en conflit, en résistance contre elle-même.
Le fil rouge de sa vie professionnelle a toujours été le soin. Après 10 ans d'expérience auprès des enfants, des nourrissons aux adolescents, et 5 ans en missions humanitaires à l'étranger en tant que responsable de l'administration et de la logistique, cheffe de mission adjointe, ou consultante en approche communautaire (Burundi, République Démocratique du Congo), elle choisit de réorienter sa carrière vers une voie qui reste fidèle à sa vocation de prendre soin. Elle décide alors de se consacrer à l'accompagnement des individus et des groupes vers plus d'harmonie et de paix intérieure, en douceur, avec justesse et délicatesse.
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C’est au cours de ses missions humanitaires qu’elle découvre la TTT (Technique de Tapotement du Trauma). Sur le terrain, elle prend également conscience des profondes cicatrices laissées par les traumatismes passés, de l'accumulation du stress, et du traumatisme secondaire qui l'ont affectée, au point de la pousser à arrêter ce métier pour entreprendre une prise de conscience plus large.
Sa rencontre avec la TTT, un geste de premier secours, transforme sa vie en profondeur : elle passe de la terreur à la joie, de l’insécurité à la confiance. Dès qu’elle maîtrise cette technique, elle ressent le désir profond de la partager.
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Un long parcours thérapeutique et de formation l’amène à développer une confiance en elle-même, en la vie, et surtout en sa sensibilité, qu'elle commence à percevoir non plus comme un handicap, mais comme une ressource, un talent. Elle découvre l'art de l'écoute, de la communication, de la questionnement, et se met au service de ceux qui en ont besoin. Près de 10 ans lui sont nécessaires pour affiner son apprentissage, notamment par la pratique régulière de la méditation, ainsi que par la découverte de la Maïeusthésie et du Janzu. La Maïeusthésie, une approche initiée par Thierry Tournebise, également appelée psychologie de la pertinence, répond parfaitement à son aspiration à offrir une attention de qualité à chaque être, dans toutes ses dimensions. La lutte devient inutile. Avec le Janzu, un soin aquatique en eau chaude basé sur la présence et le mouvement, elle renoue plus profondément avec la joie d'être.
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Aujourd'hui, elle accompagne des adultes, des enfants survivants de violences, des femmes se préparant à la maternité, des adolescents souffrant de phobies, des familles en deuil, des personnes en préparation d'examen, ainsi que des hommes et des femmes à un tournant de leur vie, les aidant à déployer leurs talents et leurs ailes. Elle travaille également avec des groupes pour améliorer la communication avec soi-même et les autres.
La TTT offre un retour au corps, soutient la paix du cœur, et prévient la violence. La Maïeusthésie rétablit le dialogue, permettant d'être à la fois proche et distinct avec soi et les autres. La méditation offre le cadeau de la présence à soi. Le Janzu, quant à lui, permet une communication directe avec le corps, le cœur, et l’esprit, sans mots, dans la magie de l’eau, produisant les effets d’une méditation prolongée. C’est avec cette palette d’approches complémentaires qu’Etsamanga accompagne et transmet aujourd’hui.
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Membre et formatrice du réseau international Peaceful Heart Network et de l’Association Française de la TTT, elle propose des ateliers et des formations.
La rencontre avec CCH a été une évidence pour Etsamanga. Ayant vécu et été témoin de l’isolement ressenti lors de missions ou au retour de celles-ci, suite à des événements traumatisants, elle est convaincue que la prévention, la sensibilisation, et une meilleure prise en charge de la santé mentale des humanitaires sont indispensables. Elle tient particulièrement à souligner l’importance de reconnaître l’impact sous-estimé du traumatisme secondaire, qui survient lorsqu'une personne n'a pas directement vécu une situation traumatisante, mais en a été témoin ou l'a entendue, vue ou lue. Prendre soin de la santé mentale des humanitaires est un service rendu au plus grand nombre.
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S’engager dans la pair-aidance avec CCH, c’est offrir à d’autres cet espace d’écoute et de soutien qui lui a manqué.
Fabienne Deraemaeker
Fabienne Deraemaeker est née en Belgique. Diplômée en tant qu'assistante sociale, elle commence sa carrière en travaillant avec des enfants en difficulté au Tchad, au Niger et en Roumanie. Désireuse de rejoindre le CICR, elle décide de reprendre ses études et obtient un Master en socio-anthropologie et en sciences politiques, ainsi qu'une spécialisation en action humanitaire (NOHA).
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En 2007, Fabienne rejoint le CICR et y effectue diverses missions en tant que déléguée protection, puis comme cheffe de sous-délégation. Elle intervient notamment au Libéria, en République Centrafricaine, au Pakistan, au Sénégal et au Soudan du Sud. Parallèlement, elle participe à deux missions de déploiement rapide pour la Fédération, notamment lors du tremblement de terre en Haïti.
De retour en Belgique, Fabienne devient directrice de centres d’accueil pour enfants en difficulté et d’un centre pour demandeurs d’asile. Elle se spécialise également en santé mentale et en psychotraumatologie. Constatant l'augmentation des crises dans son propre pays, elle rejoint l’unité d’urgence du Ministère de la Santé Publique, où elle est chargée de mettre en place un centre d’expertise pour l’accompagnement psychosocial des victimes en phase aiguë lors de crises collectives.
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Fabienne renoue alors avec la culture de l'urgence, un travail passionnant, mais elle constate également que le secteur continue à éprouver des difficultés à offrir un accompagnement adéquat à ses travailleurs, que ce soit en termes de prévention primaire, secondaire ou tertiaire.
Elle est convaincue que le changement de culture doit venir de l’intérieur, au sein des institutions, un chemin à parcourir ensemble, hiérarchie et travailleurs. Pour elle, cette démarche collective est essentielle, car les travailleurs humanitaires eux-mêmes contribuent parfois, consciemment ou non, à perpétuer l'image erronée du "superman", en transmettant cette vision aux nouveaux arrivants et en stigmatisant ceux qui montrent des signes de vulnérabilité.
Cependant, Fabienne reconnaît que la société, en héroïsant les intervenants humanitaires, leur dérobe également le droit d'être simplement des humains. Un héros, par définition, est perçu comme un être surhumain et infaillible, ce qui prive les humanitaires de la possibilité d'exprimer leurs peurs et leurs fragilités.
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C’est ce désir de recréer une humanité dans le monde humanitaire qui a motivé Fabienne à apporter sa contribution à CoCreate Humanity en tant que spécialiste du soutien entre pairs. Elle croit fermement que le soutien entre pairs est une protection essentielle et nécessaire, aux côtés d'autres efforts, pour prévenir le syndrome post-traumatique et la souffrance qui affecte non seulement l'intervenant, mais aussi son entourage et l'institution elle-même.
Fabienne souhaite s'unir aux efforts communs pour aider les intervenants à rester présents sur le terrain auprès des victimes, tout en maintenant leur propre santé mentale et en continuant à exercer l'un des plus beaux métiers du monde.
Manoela Lucena
Manoela Lucena est psychologue clinienne, sociale et interculturelle, avec une vaste expérience dans le domaine des traumatismes et des interventions en santé mentale sensibles aux contextes culturels. Actuellement conseillère en soutien psychosocial et santé mentale (MHPSS) et experte technique auprès de la Global Surge Platform pour Save the Children International, elle a auparavant dirigé le département MHPSS et Protection pour Action contre la Faim, supervisant les programmes de soutien psychosocial pour les réfugiés ukrainiens en Roumanie et en Pologne, ainsi que pour les personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine. Manoela a consacré plus de 15 ans au secteur humanitaire, dont 7 ans de travail spécialisé dans le soutien psychosocial et santé mentale (MHPSS), la violence basée sur le genre (GBV), la psychologie d'urgence, la psychologie des catastrophes et des traumatismes, ainsi que la thérapie EMDR. Elle a contribué à de nombreuses organisations internationales telles que l'UNICEF, la Croix-Rouge britannique et Save the Children dans des pays comme le Royaume-Uni, le Brésil, le Pérou, l'Irlande, les États-Unis, la Norvège, la Roumanie, la Pologne et l'Ukraine.
Dans sa pratique privée, elle a soutenu les travailleurs humanitaires, les expatriés, les réfugiés et les demandeurs d'asile, animée par un engagement personnel à lutter contre la stigmatisation liée à la santé mentale. Son approche met l'accent sur l'importance de travailler en accord avec les systèmes de croyances culturelles des personnes, en favorisant la conscience de soi, la compassion envers soi-même et l'autonomisation par l'écoute active. Les travaux académiques de Manoela reflètent sa passion, avec sa thèse de premier cycle sur l'adaptation socioculturelle et psychologique des réfugiés syriens publiée en 2021. Elle a achevé sa thèse de MSc en 2020 sur l'influence de l'auto-soin sur l'épuisement professionnel, la fatigue compassionnelle et le stress traumatique secondaire chez les travailleurs humanitaires — une recherche devenue particulièrement pertinente pendant la pandémie où elle s'est d'abord impliquée avec Co-Create Humanity, rejoignant par la suite son groupe de soutien par les pairs en 2021 pour continuer à contribuer à ce travail vital.
Manoela anime fréquemment des ateliers sur des sujets tels que "Le Coût de l'Empathie – Prendre Soin des Aidants", où elle aborde les conséquences des traumatismes par procuration, de l'épuisement professionnel et de la fatigue compassionnelle rencontrés par les travailleurs humanitaires. Ses sessions proposent des stratégies d'adaptation pratiques, y compris les premiers secours psychologiques, le soutien par les pairs et les techniques d'auto-soin. Dans ses pratiques privées, elle a offert des consultations individuelles aux travailleurs humanitaires, expatriés, réfugiés et demandeurs d'asile, restant dévouée à l'autonomisation des autres et à l'amélioration du soutien en santé mentale dans le domaine humanitaire.
Mukasa Moses
Mukasa est très dévoué à la cause de CoCreate Humanity, spécialiste de la santé mentale et du soutien psychosocial (MHPSS), il est aussi consultant indépendant et chercheur. Son expertise réside dans les programmes intégrés et les approches communautaires de la santé mentale et du bien-être psychosocial dans les contextes humanitaires, en particulier en ce qui concerne les populations touchées par les conflits et les déplacements. Son travail met fortement l'accent sur l'intersectionnalité, en veillant à ce que des stratégies sensibles au genre soient intégrées dans les systèmes de soutien pour ces populations.
Actuellement, il est expert MHPSS interrégional pour les régions d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe chez Jesuit Refugee Services. De plus, il est président du conseil d'administration de l'Institut de thérapie sociale communautaire et chercheur doctoral/PhD à l'Université de Gand en Belgique et à l'École de psychologie de l'Université Makerere en Ouganda, où ses recherches se concentrent sur le suicide dans les contextes humanitaires — un sujet qu'il a exploré tout au long de son parcours éducatif et professionnel dans le domaine du MHPSS au cours des dix dernières années.Mukasa a suivi une formation professionnelle approfondie en santé mentale et soutien psychosocial dans les contextes humanitaires, avec un accent particulier sur les approches communautaires.
Au fil des ans, il a été activement impliqué dans la défense et la décriminalisation du suicide, ainsi que dans la recherche, la coordination et la mise en œuvre de programmes MHPSS en Afrique de l'Est, centrale et australe. Son engagement s'étend également à des projets similaires dans des pays européens, notamment en Suisse, au Danemark et aux Pays-Bas.Le parcours de recherche de Mukasa sur la prévention du suicide a commencé par une expérience déterminante : alors qu'il travaillait avec des populations affectées par les déplacements forcés, il a observé une augmentation significative des cas de suicide et d'automutilation volontaire parmi les réfugiés en Afrique de l'Est, en particulier en Ouganda. Cela a alimenté son vif intérêt pour la prévention du suicide au sein de cette population vulnérable, l'amenant à poursuivre un Master en santé publique et promotion de la santé. Sa recherche, intitulée "Predictors of Suicidal Ideations Among Refugees in Palorinya Refugee Settlement of Northern Uganda", souligne son dévouement à aborder cette question cruciale.Mukasa a collaboré avec des organisations clés dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial global, telles que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Genève.
Cette collaboration a abouti à des recherches percutantes sur le suicide dans les contextes humanitaires, menant à l'élaboration de notes d'orientation sur le suicide et d'une boîte à outils de mitigation du suicide pour les opérations du HCR, intitulée "Planning for Prevention and Risk Mitigation of Suicide in Refugee Settings", publiée en 2022.
Paul Kopelen
Il a grandi en République fédérale d'Allemagne, le long de la frontière sud, avant de déménager aux États-Unis.
En tant que jeune adulte, il a servi au sein de l'OTAN en Bosnie, soutenant les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et répertoriant les sites de crimes de guerre génocidaires à travers l'est de la Bosnie. C'est là qu'il a eu sa première impression de ce que la guerre et les atrocités signifient réellement.
Il a passé 15 ans à soutenir le Bureau des affaires politico-militaires du Département d'État des États-Unis, au sein de l'Office de la suppression et de l'enlèvement des armes, en menant des opérations de déminage humanitaire et d'autres activités en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Dans ces lieux, il a travaillé et coordonné avec les Nations Unies, des partenaires de la coalition, des ONG et des OIG.
Au cours de ces années, il a acquis une compréhension approfondie de l'impact de la dépression, du suicide et du stress post-traumatique sur les travailleurs humanitaires, exacerbés par de multiples rotations sur le terrain sans soutien de leurs organisations. Pendant cette période, il a également soutenu des opérations de lutte contre le terrorisme de la coalition au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Il a pris sa retraite du service gouvernemental en 2017.
Il a obtenu un diplôme de premier cycle en justice pénale et en psychologie, une maîtrise en relations militaires internationales, ainsi qu'une autre maîtrise en sciences militaires.
Dans son temps libre, il aime lire, faire de la plongée sous-marine et voyager.
Rodney Gallwey
Rodney Gallwey a consacré les vingt dernières années à travailler principalement dans les secteurs humanitaires (CICR) et du développement (PNUD) à des niveaux opérationnels. Son engagement l'a conduit à intervenir dans des contextes complexes, notamment lors de déploiements d'urgence rapide et de gestion de crises. Cette expérience lui a permis de travailler à différentes échelles, que ce soit au niveau national, régional ou au siège, ce qui lui a donné une profonde compréhension des subtilités organisationnelles.
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Au fil de son parcours, Rodney a constaté un écart significatif entre la réalité sur le terrain dans les pays où il a été déployé et la perception des différents échelons managériaux. Il a également été confronté aux défis du burn-out, à la détresse de ses collègues, au stress permanent, aux incidents de sécurité et à l'incertitude qui caractérisent ces environnements.
De ces expériences éprouvantes, il a tiré la leçon que les liens humains et interculturels sont d'une valeur inestimable, et que l'apprentissage mutuel est essentiel pour bâtir une véritable résilience. La pair-aidance, selon lui, est cruciale pour se soutenir mutuellement dans ces secteurs à haut risque et avancer ensemble sur le chemin de la reconstruction.
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Rodney est trilingue, parlant couramment le français, l'anglais et l'espagnol. En plus de son engagement humanitaire, il propose également des soins en olfactothérapie, une pratique axée sur le travail des émotions.
Sarah Verrier
Depuis 2010, Sarah s'est engagée dans le secteur de la solidarité internationale au sein de diverses organisations non-gouvernementales, dont Solidarités International, Handicap International – Humanité & Inclusion, Action Contre la Faim et Bioforce. Elle a débuté sa carrière dans des fonctions support, notamment en gestion administrative, financière et des ressources humaines, avant de se réorienter vers la gestion des opérations et de projets.
Au cours de sa carrière, Sarah a été déployée dans de nombreux pays, notamment en Afghanistan, au Kenya, au Soudan du Sud, en Haïti, en Turquie, aux Philippines, au Liban, au Bangladesh et en Jordanie. De retour en France depuis un peu plus d'un an, elle travaille actuellement en tant que formatrice dans les métiers de l'humanitaire.
Stérenn Péresse
Stérenn Péresse, originaire du sud de la Bretagne, est née en 1975 à Chambray-lès-Tours, en France, dans une famille de voyageurs. Ses ancêtres étaient agriculteurs, pêcheurs, restaurateurs et menuisiers. Elle a grandi près d'une forêt en banlieue ouest de Paris et a passé tous ses étés au bord de la mer.
Après avoir obtenu un « baccalauréat scientifique qui ouvre toutes les portes », Stérenn a choisi de se lancer dans l'hôtellerie-restauration avec l'ambition d'ouvrir son propre restaurant-spectacles. Cependant, son parcours a pris un autre tournant, marqué par des rencontres, des expériences variées, et un voyage au Cameroun en 2002.
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Les dix premières années de sa carrière ont été consacrées à l'hôtellerie-restauration, aux start-up Internet, à l'immobilier, et à la production audiovisuelle. C'est après son voyage au Cameroun que sa deuxième vie professionnelle a commencé.
Pendant dix ans, Stérenn a partagé son temps entre la France et l'Afrique, travaillant comme humanitaire dans des rôles de DAF-RH-LOG (Direction Administrative, Financière, Ressources Humaines et Logistique) et de soutien en urgence et développement, ainsi que comme travailleuse sociale. Elle a collaboré avec des structures de taille variée, allant de petites organisations aux grandes entités internationales comme le CICR (Comité International de la Croix-Rouge).
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Dès son plus jeune âge, Stérenn a été fascinée par les différences et, au fil du temps, elle n'a cessé d'en explorer la richesse. Son parcours professionnel est une mosaïque de rôles opérationnels et de management dans divers secteurs d'activité, y compris les associations, start-up, PME, ONG, entreprises individuelles, organisations internationales et collectivités. Elle a également occupé divers statuts : bénévole, salariée, expatriée, intérimaire, vacataire, et maintenant cheffe d'entreprise.
Après une deuxième vie professionnelle riche en rebondissements, Stérenn a entamé sa troisième vie à Sète, dans le sud de la France, où elle réside depuis 2015.
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En 2012, elle a créé le groupe Facebook LIHFE (L’Information Humanitaire For Everybody), avec l'idée de centraliser et partager des informations humanitaires, de rassembler des expériences et d'offrir un espace de discussion. C'était pour elle le moment de co-construire et de transmettre des méthodes et outils qu'elle aurait souhaité avoir en début de carrière, notamment pour accompagner les humanitaires.
Pour concrétiser cette vision, Stérenn s'est formée et est aujourd'hui coach professionnelle en transition et formatrice en management et ressources humaines au sein de Couleurs RH, son organisme de formation certifié Qualiopi, fondé en 2018. Elle se passionne pour réactiver la motivation de chacun, afin qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes au service d'un projet qui les inspire, tout en respectant eux-mêmes et les autres.
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En 2019, avec la création de CoCreate Humanity, Stérenn a ressenti une profonde satisfaction : enfin, une structure se consacrait à la santé mentale des humanitaires, un aspect souvent négligé. C'est avec gratitude et enthousiasme qu'elle a rejoint CCH en tant que pair-aidante en mars-avril 2024. Pour elle, c'est l'occasion d'utiliser et de partager son riche parcours professionnel au sein d'une structure dédiée à soutenir les humanitaires.
Thibault Malzieu
Thibault, passionné par le développement humain, possède plus de 18 ans d’expérience en tant qu’expert en logistique humanitaire d’urgence. Il a travaillé avec des organisations de renommée mondiale telles que Médecins Sans Frontières, l’OMS et l’OPS. Depuis plus de cinq ans, il partage son savoir-faire en tant que formateur, collaborant notamment avec Bioforce et Toyota Gibraltar Stockholding. En plus de ses compétences en logistique, Thibault est également coach et maître praticien en PNL, et il a exercé en tant que pair-aidant pour MSF Suisse.
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En 2021, Thibault a fondé "Le Pas Sage au Trible", un lieu d’accueil et de bien-être principalement destiné aux humanitaires. Situé en pleine nature, cet havre de paix offre un cadre idéal pour se ressourcer et retrouver l’énergie nécessaire. Aujourd’hui, Thibault se consacre pleinement au développement de ce projet, qu’il considère essentiel pour fournir à ses pairs un espace de décompression indispensable.
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Profondément empathique, Thibault est conscient de l’importance vitale d’un accompagnement professionnel pour gérer les défis souvent éprouvants du terrain humanitaire. Il aspire à évoluer constamment dans ce rôle d’aidant. Passionné par la vie, la collaboration et le partage du bonheur, Thibault incarne un engagement authentique envers le bien-être et le développement personnel.