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A solidarity soap against the forgotten - Un savon solidaire contre l'oubli : Humani-Soap
Updated: May 19, 2020
Version française ci-dessous.
What kind of forgetting are we talking about?
There are often images of war and horror that depict defenceless populations in the media. Behind this tragedy, there is another one, more much less talked about and often overlooked: the death and suffering of those who help in the shadows, the "little hands" of humanitarian action.
Far from the stereotype of the expatriate workers, it is their local colleagues and often friends, who bear the brunt of the work, who we want to tell you about.
These are locally recruited staff, the "locals" who devote themselves, body and soul, identifying themselves with their NGO or institution. They are the ones who are seldom talked about, because they have the simple status of employees within the humanitarian organisation. They are those who go to negotiate with the bearers of arms at checkpoints or who translate the words between the "expatriate" or the "mobile" and the various interlocutors. They assume enormous risks, because being originally from the country where they work, they live in the middle of the conflict, are seldom viewed as neutral and impartial, and with their families, they are in the front line when reprisals occur.
They are the ones who often do not have the opportunity to flee in a critical situation, where could they go?
As "expatriate" aid workers, we might have been evacuated many times, and we have seen death and destruction. But what has haunted us too, are the thoughts of local staff members, those who stay behind when we have an opportunity to leave.
What happens to those who "stayed behind", with the keys to the buildings and suddenly find themselves promoted to responsibilities they would not normally have had? The answer is often tragic, because they are helpless and often associated with an "imagined enemy", simply for working with foreigners. No matter what the humanitarian emblem is on the car door or on the flag, these people remain easy targets.
After the emergency here, another one arrives there, and one emergency is chasing the next… And so, those who disappear one day, are quickly forgotten the next, as the needs of a new operation captures the attention of the world. The staff members who sacrificed themselves one year, three years, fifteen years or fifty years ago are a thing of the past, and no one has the resources or the time to keep their memory alive. Yet, in the memory of their colleagues, they are very present, as ghosts - sometimes benevolent, often haunting - and in the painful memory of their families, forever.
In the near future, CoCreate Humanity plans to establish a commemorative award for those humanitarians who lost their lives during a mission. The money raised from the sale of the soaps with the CCH emblem will flow into this project, which will be set up with the purpose of renewing ties with the families of those who gave their lives and to make them understand that their loved ones have not been forgotten.
CoCreate Humanity soaps are generously produced by the Kaolin soap factory in Corsier near Geneva by Master Soap maker Anne Couturier. The quality of the products of the Savonnerie Kaolin is well known. By buying it, in addition to benefiting from a beautiful product, you will also be doing a good deed.
We thank you in advance for your support. Your actions will help to perpetuate the remembrance and memory of humanitarian deeds that tend to get lost in history.
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Soap composition: olive oil 70%, coconut oil, sunflower oil, lavender essential oils and Roussillon red clay for color. Price: 6 CHF.
Lavender is particularly known for its relaxing and anti-stress properties...
Un savon solidaire contre l'oubli : l'Humani-Soap
De quel oubli s'agit-il ?
Les images de guerre et d'horreur qui frappent les populations sans défense abondent dans les médias.
Derrière cette tragédie, il y en a une autre plus tabou et souvent passée sous silence : c'est la mort de ceux qui aident dans l'ombre, les « petites mains » de l’action humanitaire.
Loin du cliché de l'expatrié, c'est de leurs collègues et souvent amis dont nous voulons vous parler.
Il s'agit des employés qui sont recrutés sur place, les « locaux » qui se dévouent corps et âme en s’identifiant à leur ONG ou à leur institution. Il s'agit de ceux dont on ne parle presque jamais car ils ont le simple statut d'employé au sein de l'organisation humanitaire, ceux qui vont négocier avec les porteurs d'armes au check-point ou qui vont traduire les paroles de « l'expatrié » ou du « mobile » aux différents interlocuteurs. Ces derniers assument d'énormes risques car, étant originaires du pays où ils travaillent, ils y résident avec leurs familles et sont donc en première ligne lors de représailles.
Ces employés n'ont souvent pas la possibilité de fuir en cas de situation critique, pour aller où ?
En tant que travailleurs humanitaires « expatriés », nous avons été évacués de nombreuses fois, nous avons vu la mort et la destruction mais ce qui nous a hanté aussi, c’est cette pensée à l'égard des employés locaux, ceux qui restent sur les lieux quand on est forcé de partir...
Que se passe-t-il pour ceux qui sont « restés derrière » avec la clé des bâtiments et qui se retrouvent soudainement promus à des responsabilités qu’ils n’auraient pas eu en temps normal ? La réponse est souvent tragique car ils sont sans défense et souvent associés à un « ennemi fantasmé » pour avoir travaillé avec des étrangers.
Quelque soit l'emblème humanitaire sur la porte de la voiture ou sur le drapeau, ces personnes demeurent des cibles faciles. Après l’urgence ici, une autre arrive là-bas et voilà qu’une urgence en chasse une autre...
Les disparus d’un jour tombent vite dans l'oubli car il faut répondre aux besoins d'une nouvelle opération. Alors, ces employés qui se sont sacrifiés il y a un an, trois ans, quinze ans ou cinquante ans, relèvent du passé, et personne n'a de ressources ou suffisamment de temps pour entretenir leur mémoire. Ils sont pourtant bien présents, dans la mémoire de leurs collègues, à l'état de fantômes - parfois bienveillants, souvent accusateurs - et dans la mémoire douloureuse de leur famille, pour l'éternité.
Dans un avenir proche, CoCreate Humanity prévoit de créer un « prix commémoratif » pour les humanitaires ayant perdu la vie au cours de leur mission. L'argent récolté grâce à la vente des savons portant l'emblème de CCH sera versé à ce projet dans le but de renouer les liens avec les familles de ceux qui ont donné leur vie et de leur faire comprendre que leurs proches n'ont pas été oubliés.
Les savons CoCreate Humanity sont généreusement produits par la Savonnerie Kaolin, à Corsier près de Genève, par la Maître Savonnière Anne Couturier. La qualité des produits de la Savonnerie Kaolin est unanimement reconnue, en l’achetant, en plus de bénéficier d’un beau produit, vous ferez une bonne action.
Nous vous remercions par avance de votre soutien. Vos actions contribueront à perpétuer le souvenir et la mémoire des actions humanitaires qui ont tendance à se perdre dans l'histoire.
***** Composition du savon : huile d'olive 70%, huile de coco, huile de tournesol, huiles essentielles de lavande et argile rouge du Roussillon pour la couleur. Prix : 6 CHF.
La lavande est notamment reconnue pour ses propriétés relaxantes et déstressante...
